lundi 24 août 2015

La théorie de Dow


Charles Dow était un journaliste américain fondateur du fameux Wall Street Journal et de la société de renseignement boursier, Dow Jones and Company, en collaboration avec le statisticien Edward David Jones. Les deux associés donnèrent alors leurs noms au plus vieil indice boursier du monde, le Dow Jones. Charles Dow s’intéressa longuement au comportement de cours de la bourse afin de trouver le moyen d’anticiper l’activité du New York Stock Exchange. Cette recherche aboutit à la théorie de Dow qui posera les fondements de l’analyse technique utilisée aujourd’hui.





Cette théorie est divisée en plusieurs principes :



3 types de tendances

Sur un marché financier, on distingue 3 types de tendances qui peuvent apparaître successivement sur le cours des valeurs mobilières :
-la tendance primaire : elle est haussière lorsque l’évolution à la hausse des cours est observée pendant un certain temps, on parle alors d’un bull market (marché du taureau). La tendance peut aussi être baissière, on parle alors d’un bear market (marché de l’ours). Ces tendances ont un caractère continu et soutenu. Elles durent plusieurs mois voire plusieurs années.
-la tendance secondaire : elle perturbe la tendance primaire et peut parfois être difficilement décelable. Elle dure généralement moins de 3 mois.  
-la tendance tertiaire est souvent courte et ses conséquences sont minimes. Elle concerne particulièrement les transactions à court terme.  


L’efficience du marché

La théorie de Dow établit que l’indice de la bourse (et donc le marché) est à lui seul l'indicateur principal contenant toutes les informations pertinentes disponibles. Cette théorie considère donc que le marché est efficient et elle ne prend pas en compte les reportings et autres statistiques des entreprises reflétant la santé financière d’un business.


Relation entre les volumes et les tendances

Lors d’une tendance haussière, les volumes augmentent lors de la hausse et diminuent lors de la baisse. Si le contraire est observé, c’est à dire que l’on observe une baisse de volume pendant la hausse on peut notifier que la tendance haussière n’est plus assurée.


La confirmation entre indices

Charles Dow avait établi deux indices : un indice industriel et un indice de chemin de fer. Selon lui une tendance n’était valable que si elle apparaissait sur les deux indices. Ainsi les indices sont étroitement liés d’après la théorie de Dow, s’ils diffèrent la tendance actuelle ne varie pas.


3 phases distinctes composent la tendance principale


  • Une phase d’accumulation où un petit nombre de connaisseurs anticipant la hausse des cours achètent le titre mais où le nombre de transactions reste encore peu élevé.
  • Une phase d’accroissement où de plus en plus d’acteurs du marché achètent le titre et où le volume augmente rapidement.
  • Une phase de distribution où le titre engendre toujours plus d’acheteurs mais où certains commencent à vendre leurs titres ce qui freine la tendance.



mardi 18 août 2015

Le règne du numérique sur le cash management


Depuis quelques années, on assiste à un bouleversement dans l’économie internationale passant d’un système majoritairement centré sur des échanges de biens matériels à un système où l’information et les services sont entièrement numérisés. Les pixels dominent le marché mondial actuel : les sociétés comme Google, Apple, Facebook ou Microsoft, trônent au sommet des marchés financiers et sont la preuve d’une ascension fulgurante de ce secteur. Ce changement s’est imposé progressivement dans l’entreprise  comme la solution répondant aux nouveaux enjeux de la gestion de la trésorerie et des risques exigés par les acteurs du monde financier.

Avec l’expansion des activités des entreprises sur de nouveaux marchés, les trésoriers doivent faire face à de nouvelles contraintes concernant notamment l’augmentation des flux de liquidités et une diversification des partenaires. Face à des exigences réglementaires croissantes et un secteur financier en constante évolution, la gestion de la trésorerie devient de plus en plus complexe et peut mener à des erreurs humaines. La numérisation offre alors une assistance considérable à ces métiers en leur permettant de contrôler et de sécuriser les opérations de gestion. L’ouverture de comptes bancaires en ligne appuyant l’efficacité des comptes réels, une facilité accrue des paiements et une gestion des comptes optimisée font partie des principaux nouveaux outils apportés par la transition vers l’ère du numérique. Aujourd’hui de nombreux logiciels permettent d’administrer efficacement les comptes de son entreprise et ils fournissent des instruments de gestion des risques à l’aide d’algorithmes spécialisés. Les entreprises peuvent ainsi débloquer plus aisément des fonds pour les investir dans des plans de financement à court terme. Ces nouvelles techniques de financement permettent aux entreprises de s’ouvrir sur un marché plus large et les dotent d’un contrôle plus important sur les négociations. Néanmoins ces procédés ne sont efficaces que si le front office et le back office, et les différents départements d’une entreprise en général, communiquent de manière transparente et optimale.

La transition vers la numérisation totale des opérations financières et de gestion a été essentiellement provoquée par la mise en place de l’Espace Unique de Paiement en Euro plus communément appelé SEPA. Cette mesure permet d’uniformiser et de sécuriser les paiements de tous les états membres de l’espace qui sont les pays de l’union Européenne plus Monaco, la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège, l'Islande et Saint-Marin. Par conséquent chaque transaction effectuée entre différents pays membres de l’espace SEPA sera traitée avec une rapidité et une transparence égales à celles d’un paiement domestique. Les paiements par virement, prélèvement et carte bancaire seront tous adaptés en un même format utilisant le langage informatique de balisage XML. L’utilisation du BIC et de l’IBAN (International Bank Account Number) devient alors obligatoire pour l’identification de l’établissement et du compte bancaire.

Même si le passage au système de paiement SEPA a parfois été complexe, notamment dû au fait que certaines contreparties utilisaient toujours les anciens formats de traitement des données, de nombreux moyens de coopération facilitée ont été mis en place pour maîtriser ces problèmes. L'Union européenne prévoit des bénéfices très important liés à une augmentation considérable des échanges à travers l’Europe grâce aux paiements facilités.


jeudi 13 août 2015

Qu'est-ce que le private equity


Dans le vaste monde de la finance, toutes les actions ne pas nécessairement cotées en bourse. En effet, la majorité des compagnies restent à l’écart des marchés financiers pourtant ces entreprises privées sont l’objet d’investissements importants qui leur permettent de se développer et d’atteindre leurs objectifs économiques. Tous ces placements non cotés en bourse représentent le private equity ou Capital-Investissement.
Ces financements n’étant pas cotés en bourse sont représentés par des fonds spécialisés qui détiennent des parts de l’entreprise pouvant être revendues ou bien introduites en bourse mais uniquement au terme d’une durée minimale. Les investissements de private equity ne sont pas disponibles pour le grand public, ils sont majoritairement pourvus par des banques, des fonds de pension ou bien des assurances. Seules les institutions possédant d’importants capitaux peuvent accéder au private equity.
Les investissements de private equity et ceux réalisés sur les marchés boursier sont régis par des réglementations différentes ce qui mène à des stratégies de gestion bien distinctes.
Une différence majeure est que les compagnies de private equity n'ont pas d’obligations publiques, c’est à dire qu'elles ne sont pas tenues au reporting régulier qui consiste à publier les bilans financiers détaillés de l’entreprise. En effet la loi oblige les sociétés cotées en bourse à informer les régulateurs des marchés et les actionnaires des activités de l’entreprise. On pourrait alors penser que le monde du private equity est un univers peu contrôlé et qu’il n’impose pas de contraintes particulières aux entreprises, mais cela serait sans compter la surveillance effectuée par des organismes comme l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France.


Private equity


Les investissements de private equity sont principalement réalisés à destination de petites et nouvelles entreprises qui semblent prometteuses. Les détenteurs de fonds collectent des informations en amont sur l’état des ressources financières de l’entreprise et sur la santé de son secteur d’activité puis ils évaluent les possibilités de retour sur investissement futures. Ils participent activement aux stratégies de développement de la société et en deviennent d’importants collaborateurs.
Le capital-investissement est considéré comme étant plus constant et plus stable car il n’est pas soumis aux variations des marchés propres à la bourse. Néanmoins, il est l’objet de nombreuses critiques à cause des risques et conséquences liés aux investissements de LBO (Leverage Buy Out), étant donné les restructurations affectant les entreprise sujettes au LBO.
Le private equity apparu aux Etats-Unis dans les années 80, est majoritairement présent dans les pays anglo-saxons. En Europe, bien qu’il paraisse mineur si on le représente parmi l’ensemble des activités économiques, la somme total des investissements de private equity a été de 43 milliards d’euros en 2010.
Bien qu’il ait été affecté par la crise des subprimes puis celle des dettes souveraines, c'est une activité en plein essor en Europe qui s’étendra assurément aux finances des entreprises situées dans les pays en voie de développement.